Qu’est-ce qu’une poussée ?
Une poussée correspond à l’apparition de nouveaux symptômes ou à l’amplification ou réapparition de symptômes déjà connus.
Pour parler de poussée, il faut que les symptômes persistent plus de 24 h en dehors d’une période de fièvre ou d’infection.
La poussée dure généralement quelques jours ou quelques semaines puis s’estompe progressivement.
Les symptômes sont d’intensité variable selon les individus, et d’une poussée à l’autre chez un même individu.
Entre les poussées, on dit qu’il y a une rémission. Sa durée est très variable et peut aller jusqu’à plusieurs années.
Concernant l’exemple de la grippe, il a été démontré que le déclenchement d’une poussée était plus fréquent en cas d’infection que chez des patients non infectés.
Ceci dit, il faut avoir à l’esprit que toute infection n’est pas obligatoirement à l’origine d’une poussée.
Comment savoir s’il s’agit d’une poussée ?
Il est parfois difficile de savoir s’il s’agit d’une poussée.
Si vous êtes très fatigué(e) ou si vous avez une infection (urinaire par exemple) qui vous donne de la fièvre, vos symptômes peuvent réapparaitre ou s’amplifier sans qu’il s’agisse d’une poussée. Les solutions proposées sont alors le repos ou le traitement de l’infection, avant de décider de la mise en place du traitement habituel des poussées par des corticoïdes.
Ce qui n’est pas toujours une poussée : des maux de tête ou de ventre, des douleurs tendineuses ou articulaires, l’apparition d’une fatigue, d’une dépression.
Vous avez de la fièvre et pensez avoir une poussée ?
La réponse en vidéo de Marie-Hélène Colpaert, infirmière, cadre de santé (Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris)
Stress et poussée
Le stress provoque-t-il des poussées ? Le sujet reste très débattu.
Le stress est une dimension difficile à analyser et à mesurer et, de ce fait, il n’est pas possible d’affirmer, dans les études, une relation certaine entre stress et poussée.
Le stress lié au surmenage quotidien n’a probablement pas d’influence. En revanche, l’influence d’un gros stress (deuil, stress post-traumatique) reste débattue. Comme pour toute maladie auto-immune, ce type de stress peut classiquement déclencher une inflammation. À contrario, le stress déclenche également une sécrétion d’adrénaline et de corticoïdes endogènes qui ont un rôle plutôt anti-inflammatoire.
Conduite à tenir en cas de survenue d’une poussée : les conseils de l’infirmière
N’hésitez pas à contacter votre infirmière si vous pensez avoir une poussée. Si c’est le cas, elle vous conseillera de prendre rendez-vous avec votre neurologue (il est déconseillé de vous adresser aux urgences de l’hôpital).
Que faire si j’ai une poussée ?
La réponse en vidéo de Marie-Hélène Colpaert, infirmière, cadre de santé (Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris)
Le traitement des poussées : les perfusions de corticoïdes
Votre médecin s’assurera d’abord qu’il s’agit bien d’une poussée, et pas d’une fluctuation de vos symptômes, due par exemple à une infection.
Toutes les poussées ne nécessitent pas forcément de traitement, car elles peuvent régresser spontanément.
Si la poussée nécessite un traitement, ce dernier consiste en une perfusion de corticoïdes par jour, pendant 3 à 5 jours. Les corticoïdes ont une puissante action anti-inflammatoire qui permet de diminuer l’intensité et la durée de la poussée.
Ce traitement se fait en général à l’hôpital, mais si vous le tolérez bien et que vous n’avez pas de facteurs de risque de complications (ulcère de l’estomac, diabète, hypertension…), les injections peuvent être faites à votre domicile par certains prestataires de service.